Il est interdit d’être quoiquecesoit-phobe que ce soit Xéno-, Homo-, Hétéro… (il doit y en avoir des dizaines). Que reste-t-il alors aux médias pour inclure un individu dans une catégorie que l’on pourrait stigmatiser en toute légalité ? Eh bien ils caractérisent la personne par son âge : « un ado, un trentenaire, un quinquagénaire… un nonagénaire ».
Ce qui permet une phobie, un bouc-émissaire parfaitement légal et qui -accessoirement – va dans le sens des stigmatisations à la mode pronées par le gouvernement (comme la CSG non compensée des retraités) : la gérontophobie.
D’où les campagnes du style : Parquez les vieux, humiliez-les, privez les de leur mobilité. Soumettez les avec ferveur à des contrôles prétextant des examens de santé de toute nature. La route et ses aléas ou dangers est un excellent terrain de jeu pour les anti-vieux : si un vieux provoque un accident on lâche les chiens. Haro !
Pourtant, il est notoire qu’ils ne sont pas plus ou moins dangereux que tous les jeunes (ou pas) « fous du volant ».

Si c’est un jeune qui est en cause ce n’est pas l’âge qui sera mis en avant par les médias mais les drogues dont l’alcool ou bien … rien ! Comme s’il était « normal » que « jeunesse se passe » !
Par contre l’inconséquence, le côté bravache-frimeur des lavés du cerveau à l’eau de la compétition (du « moi je te passe devant ») … tout ce crétinisme (bien lucratif et nourri au lait de la sacro-sainte « agressivité commerciale ») n’est pas stigmatisé.

Pour qu’on arrête de stigmatiser les vieux va-t-il falloir créer un délit de gérontophobie?

Dans un monde qui marche sur la tête, faut-il devenir ennemi des stigmatisateurs de stigmatisateurs, faut-il en arriver à en avoir la phobie au point d’être phobo-phobe.