On peut lire : « Eagles Of Death Metal, 2h de larmes et de rock pour oublier l’horreur » (20 Minutes)
« Oublier… » ? Ou bien raviver, entretenir le traumatisme qui risquait de s’atténuer ? Perpétuer la peur. Enfoncer encore et encore le fer dans la plaie, pour entretenir la terreur et épargner aux terroristes les efforts d’infliger des piqûres de rappel.
Les commémorations et autres opérations souvenir de ces actes inqualifiables ne renforcent-elles pas le traumatisme ? Et, partant, ne prolongent-elles pas les effets de la terreur ?
Les grandes opérations médiatiques (souvenirs de janvier et novembre 2015) ne font-elles pas fortuitement et de manière bien maladroitement lugubre le boulot des terroristes en entretenant d’écho en écho la marque de la crainte, de la peur … avouant à la face du monde le succès des visées terroristes et la réussite de la déconstruction mentale des démocraties ?